Il y a ceux qui…..
Il est des hommes au regard noir et grinçant,
qui traînent leur corps sur un désert d’écume,
comme des animaux galeux, perdus.
Courageux,
ils marchent sur des tapis d’épines acerbes,
à la lueur rougeâtre de la lune endormie.
Ils ont compris que rien n’avait d’importance ici-bas.
Ils ont compris la résignation.
Il y en a qui, avides d’un pouvoir funeste,
aux heures les plus viles de l’humanité,
parsèment leurs effluves pestilentielles,
pour nourrir les gémissements du mal.
Mais loin de la turpitude des hommes,
Moi,
je suis de ceux dont l’aube de la vie,
a rendu ivre d’une liberté cristalline.
Je flotte sur les rivages du vent à l’ombre de vos voix,
je parle aux oiseaux comme on caresse l’amour.
J’entends le soir,
le crépitement du lézard
se fondre dans l’oubli,
dans l’oubli.